Comme la question s’énonce de façon très naturelle, il vient rarement à l’esprit de chercher à savoir comment cela s’écrit. Quand on prend son stylo ou son clavier pour l’écrire, le doute s’installe.

Faut-il écrire « y a t-il », « y-a-t-il » ou « y a-t il » ?

Tourner l’expression à la forme affirmative n’est pas la solution, car alors, tous les traits d’union disparaissent. Or, ce sont eux qui posent problème, car il s’agit de savoir où en mettre et où ne pas en mettre à la forme interrogative.

Une seule orthographe reste la règle

« Y a-t-il » est la seule formule correcte que nous devons employer.

Le reste est invention de l’esprit que la présence des traits d’union de part et d’autre d’une lettre abuse. Les exemples suivants par leur répétition peuvent fixer les esprits :

Y a-t-il plus cher que l’amour d’un enfant ?

Quand quelqu’un a un problème soudain de santé dans une réception, on entend souvent la question « y a-t-il un médecin dans la salle ? »

Pourquoi y a-t-il autant de monde dans cette rencontre qui aurait dû être privée ?

Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour soulager ton mal de dents ?

Les traits d’union n’encadrent que le « t » euphonique qu’il convient d’employer pour éviter un son malaisé en prononçant deux voyelles qui se suivent. Il serait en effet incongru de parler comme les exemples suivants :

« Y a il quelqu’un pour m’aider » ou encore « y a il encore du beurre dans le frigo. »

Petite astuce

L’astuce est alors de juste repérer le « t » de la question et de l’encadrer avec un trait d’union à gauche et un autre à droite. Il en faut un à gauche comme il en faut un à droite. Vous ne pouvez en aucun cas écrire « y a t-il encore du beurre dans le frigo ? »

Vous pouvez tout aussi bien faire la parallèle entre deux phrases interrogatives pour éliminer la tentation de mettre un trait d’union après le « y. »

Le président a-t-il fait son discours ? – Y a-t-il eu un discours présidentiel ?

Le gosse a-t-il été puni pour ce qu’il a fait ? – Y a-t-il eu des représailles ?

Le son a-t-il empli la salle de danse ? – Y a-t-il eu assez de puissance pour que la musique inonde la salle de danse ?

Aussi bien dans la phrase de gauche que dans celle de droite, seule la portion de phrase « a-t-il » est concernée par les traits d’union. « Y » se plaçant à la place du sujet, il n’y a pas besoin de lui enjoindre un trait d’union.

Les élucubrations de l’esprit et les fautes de frappe

La règle de la seule orthographe correcte étant acquise, vous pouvez désormais regarder de très haut les fautes courantes qui veulent ajouter des traits d’union partout. Avec l’invasion du texto, on a également tendance à tous les éliminer.

Ainsi, quelle que soit la faute qui s’affiche sous vos yeux, retenez toujours que seuls deux traits d’union sont requis et qu’ils entourent le « t » euphonique. Toute autre formule est à bannir, car incorrecte. Scrutez bien vos fautes de frappe au clavier en ne recherchant que la lettre « t. »

Restez sur vos gardes en réalisant le test suivant :