Le pluriel de banal est-il « banals » ou « banaux » ?

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On écrit « banals » dans la vie courante, rajouter un « s » sera suffisant pour indiquer le pluriel, par exemple :
« Il a des chaussures banales. »
Alors que « banaux » sera utilisé dans dans des cas spéciaux, exemple :
« Les fours banaux du seigneur ne fonctionnent pas très bien. »

Le pluriel des mots se terminant par –al alimente une certaine polémique. Dans le parler de tous les jours, ajouter le « s » final pour marquer le pluriel est suffisant. Pour les puristes, pourtant, respecter la règle permet de maintenir la santé de la langue française et faire en sorte qu’elle soit toujours belle à parler et à écrire. Certains exemples donnent pourtant à réfléchir.

Les caractères astrals sont censés modeler notre comportement.

Les caractères astraux sont censés modeler notre comportement.

Les territoires australs sont réputés hostiles à cause du climat.

Les territoires austraux sont réputés hostiles à cause du climat.

Les brouillards matinals sont parfois très épais.

Les brouillards matinaux sont parfois très épais.

En français, le pluriel de « banal » fait partie de ces formules qui sont correctes aussi bien pour une orthographe que pour une autre. Toutefois, il est bon de souligner que « banaux » pluriel de « banal » se réfère beaucoup plus aux situations moyenâgeuses qu’au pluriel de l’adjectif banal d’aujourd’hui.

Quand écrit-on « banals » ?

L’adjectif banal sert à décrire quelque chose qui est courant. Une chose ordinaire est définie comme banale. Une situation banale est une situation où les choses ont un cours normal, sans fioriture. À la limite, il peut avoir une consonance péjorative, pour dire que la chose ou la situation décrite est pleine de platitudes et inintéressante.

Plusieurs personnages banals étaient sur le plateau pour faire office de figurants.

Après leurs prestations, les acteurs reçurent les compliments banals de l’assistance.

C’étaient tous des gens banals qui ne méritaient pas vraiment qu’on leur accorde une attention particulière.

Mes vêtements sont bien trop banals pour que je me hasarde à assister à cette soirée.

Malgré l’importance de la rencontre, les responsables n’ont tenu que des propos banals qui ont déçu plus d’un participant.

Il y a bien quelquefois l’emploi de « banaux », mais le contexte n’est plus le même :

Les manants durent payer la dîme des fours banaux.

Les moulins banaux permettaient aux villages alentour de moudre leur blé.

Ces deux exemples se réfèrent alors aux réalités de la féodalité. L’adjectif banal dérive de « ban ». Les moulins et les fours appartenaient au seigneur qui en imposait l’usage à ses sujets, ce qui lui permettait de percevoir des redevances.

Comment écrit-on « banal » au féminin ?

Et oui, il existe un féminin pour banal, il suffit de rajouter un « e » après le « l » et ensuite rajouter le pluriel s’il en est question.

Exemple :

Elle a une voiture banale.

Ces maisons sont banales.

« Banals » et ses développements dans le langage populaire

Il semble que même dans les hautes sphères de l’enseignement de la langue française, rien n’est décidé quant à l’orthographe de « banals » ou « banaux ». De grands noms de la littérature tels que Saul Bellow dans son ouvrage « Une affinité véritable » écrit : « C’étaient tous des gens banals ». Ferdinand Brunot, enseignant de la Sorbonne, disait « des mots banals » au début du XXe siècle, tandis que son collègue Émile Faguet disait « des mots banaux ».f

Le langage populaire a tôt ait de sauter allégrement la difficulté de convertir la terminaison –al du singulier en –aux au pluriel. Certaines études en linguistique avancent même que les gens du peuple sont de plus en plus réfractaires au pluriel en –aux. Ils ajoutent ainsi juste un « s » après –al pour les mots qu’ils emploient.

A en croire ces mêmes études, il semble que la règle du pluriel s’adapte au gré des écrivains qui, selon les époques, penchent tantôt pour –als, tantôt pour –aux. Le pluriel de bocal est parfois bocals, parfois bocaux, celui de matinal est soit matinals soit matinaux tout comme frugal, bancal ou fatal.

Exercice d’orthographe

Il a su expliquer la chose avec des termes …

banals
banaux

Correct !

Faux !

Le pain ne se fera pas si la redevance des fours ... n’est pas payée.

banals
banaux

Correct !

Faux !

Les moulins ... faisaient partie du paysage et fonctionnaient en tout temps.

banals
banaux

Correct !

Faux !

Vous ne pouvez pas tenir ces propos ... devant une assistance aussi huppée.

banals
banaux

Correct !

Faux !

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Le pluriel des mots se terminant par –al alimente une certaine polémique. Dans le parler de tous les jours, ajouter le « s » final pour marquer le pluriel est suffisant. Pour les puristes, pourtant, respecter la règle permet de maintenir la santé de la langue française et faire en sorte qu’elle soit toujours belle à parler et à écrire. Certains exemples donnent pourtant à réfléchir.

Les caractères astrals sont censés modeler notre comportement.

Les caractères astraux sont censés modeler notre comportement.

Les territoires australs sont réputés hostiles à cause du climat.

Les territoires austraux sont réputés hostiles à cause du climat.

Les brouillards matinals sont parfois très épais.

Les brouillards matinaux sont parfois très épais.

En français, le pluriel de « banal » fait partie de ces formules qui sont correctes aussi bien pour une orthographe que pour une autre. Toutefois, il est bon de souligner que « banaux » pluriel de « banal » se réfère beaucoup plus aux situations moyenâgeuses qu’au pluriel de l’adjectif banal d’aujourd’hui.

Quand écrit-on « banals » ?

L’adjectif banal sert à décrire quelque chose qui est courant. Une chose ordinaire est définie comme banale. Une situation banale est une situation où les choses ont un cours normal, sans fioriture. À la limite, il peut avoir une consonance péjorative, pour dire que la chose ou la situation décrite est pleine de platitudes et inintéressante.

Plusieurs personnages banals étaient sur le plateau pour faire office de figurants.

Après leurs prestations, les acteurs reçurent les compliments banals de l’assistance.

C’étaient tous des gens banals qui ne méritaient pas vraiment qu’on leur accorde une attention particulière.

Mes vêtements sont bien trop banals pour que je me hasarde à assister à cette soirée.

Malgré l’importance de la rencontre, les responsables n’ont tenu que des propos banals qui ont déçu plus d’un participant.

Il y a bien quelquefois l’emploi de « banaux », mais le contexte n’est plus le même :

Les manants durent payer la dîme des fours banaux.

Les moulins banaux permettaient aux villages alentour de moudre leur blé.

Ces deux exemples se réfèrent alors aux réalités de la féodalité. L’adjectif banal dérive de « ban ». Les moulins et les fours appartenaient au seigneur qui en imposait l’usage à ses sujets, ce qui lui permettait de percevoir des redevances.

Comment écrit-on « banal » au féminin ?

Et oui, il existe un féminin pour banal, il suffit de rajouter un « e » après le « l » et ensuite rajouter le pluriel s’il en est question.

Exemple :

Elle a une voiture banale.

Ces maisons sont banales.

« Banals » et ses développements dans le langage populaire

Il semble que même dans les hautes sphères de l’enseignement de la langue française, rien n’est décidé quant à l’orthographe de « banals » ou « banaux ». De grands noms de la littérature tels que Saul Bellow dans son ouvrage « Une affinité véritable » écrit : « C’étaient tous des gens banals ». Ferdinand Brunot, enseignant de la Sorbonne, disait « des mots banals » au début du XXe siècle, tandis que son collègue Émile Faguet disait « des mots banaux ».f

Le langage populaire a tôt ait de sauter allégrement la difficulté de convertir la terminaison –al du singulier en –aux au pluriel. Certaines études en linguistique avancent même que les gens du peuple sont de plus en plus réfractaires au pluriel en –aux. Ils ajoutent ainsi juste un « s » après –al pour les mots qu’ils emploient.

A en croire ces mêmes études, il semble que la règle du pluriel s’adapte au gré des écrivains qui, selon les époques, penchent tantôt pour –als, tantôt pour –aux. Le pluriel de bocal est parfois bocals, parfois bocaux, celui de matinal est soit matinals soit matinaux tout comme frugal, bancal ou fatal.

Exercice d’orthographe

Il a su expliquer la chose avec des termes …

banals
banaux

Correct !

Faux !

Le pain ne se fera pas si la redevance des fours ... n’est pas payée.

banals
banaux

Correct !

Faux !

Les moulins ... faisaient partie du paysage et fonctionnaient en tout temps.

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