Faut-il écrire « en mains propres » ou « en main propre » ?
Pour mieux comprendre le sens de l’expression « en mains propres », il nous faut nous référer à l’étymologie. Propre vient du latin « proprius » qui veut dire à soi, que l’on ne partage pas avec quelqu’un d’autre. Ainsi, ce n’est pas la propreté des mains qui donnent ou qui reçoivent qui est ici mise en question, mais l’identité de celui (celle) qui apporte la chose en question et le récipiendaire à qui cette chose est destinée.
Le valet a remis le billet doux à la dulcinée de son maître en main propre.
Dépêchez-vous de remettre ce bilan en mains propres au chef comptable qui avisera.
Il n’est pas besoin que ce document soit apporté en mains propres au chef, tu peux le laisser à la secrétaire qui transmettra.
La remise en main propre de ce colis est pour le moins compliquée, le destinataire semble inconnu.
Remettre une lettre, un colis ou un objet à quelqu’un « en mains propres » signifie donc qu’il faut le lui remettre sans passer par un intermédiaire et qu’il faut que ce soit lui (elle) en personne qui la reçoive.
Quelle est donc la bonne orthographe ?
« En main propre » ou « en mains propres » sont toutes deux des expressions correctes. Le pluriel semble pourtant convenir à certaines situations, car la bienséance veut que l’on tende un objet à quelqu’un, dans l’intention de le lui remettre, avec deux mains. Celui (celle) qui reçoit le fait aussi avec ses deux mains. Il est quelque peu irrévérencieux de ne saisir que d’une seule main quelque chose qu’on vous tend avec respect.
Veillez à apporter cette missive en main propre au destinataire inscrit sur l’enveloppe, s’il vous plaît.
Ce colis est d’une extrême confidentialité et doit être remis au responsable en mains propres.
Comptez sur moi pour lui remettre cette lettre en main propre.
Il m’a été impossible de lui remettre le document en mains propres, alors je vous le rapporte.
Cet envoi nécessite la réception en mains propres par le destinataire.
Faute de pouvoir lui livrer sa commande en main propre, j’ai prié le concierge de mettre le colis en consigne.
En parcourant ces exemples, il n’est nulle part mentionnée que ce sont des mains lavées ou nettoyées qui doivent recevoir la chose en question. Il faut prendre l’adjectif propre dans le sens que les expressions suivantes suggèrent :
Il a quitté l’association de son propre chef. [Comprendre ici que le membre en question a décidé de lui-même de ne plus faire partie de l’association].
C’est sa propre femme qui l’a tué. [Surtout ne pas comprendre que la femme s’est bien nettoyée avant de commettre le crime. Sa propre femme signifie sa femme à lui et pas celle d’un autre ni une femme quelconque].
Il est descendu dans la fosse de sa propre initiative. [Cela veut dire que personne ne l’y a poussé. Personne ne l’a forcé à prendre cette décision. Il y est allé de son plein gré.
Il est donc évident que le contraire de propre ne peut être ici ni sale ni malpropre. Si ces adjectifs étaient employés dans les exemples précédents pour signifier le contraire, les phrases auraient un sens incongru.
D’un autre côté, les locutions avec le mot « main » sont plutôt faciles à comprendre, car la métaphore suggérée est très simple et évidente. Nous le constatons dans les exemples suivants :
C’est une voiture de seconde main, elle a déjà beaucoup roulé.
Votre trésor est entre de bonnes mains, vous n’avez pas à vous en faire.
Il a pris l’affaire en main.
Le voleur a été pris la main dans le sac.
Vous souhaitez encore en apprendre en français, n’hésitez pas à consulter nos autres articles.
Faut-il écrire « en mains propres » ou « en main propre » ?
Pour mieux comprendre le sens de l’expression « en mains propres », il nous faut nous référer à l’étymologie. Propre vient du latin « proprius » qui veut dire à soi, que l’on ne partage pas avec quelqu’un d’autre. Ainsi, ce n’est pas la propreté des mains qui donnent ou qui reçoivent qui est ici mise en question, mais l’identité de celui (celle) qui apporte la chose en question et le récipiendaire à qui cette chose est destinée.
Le valet a remis le billet doux à la dulcinée de son maître en main propre.
Dépêchez-vous de remettre ce bilan en mains propres au chef comptable qui avisera.
Il n’est pas besoin que ce document soit apporté en mains propres au chef, tu peux le laisser à la secrétaire qui transmettra.
La remise en main propre de ce colis est pour le moins compliquée, le destinataire semble inconnu.
Remettre une lettre, un colis ou un objet à quelqu’un « en mains propres » signifie donc qu’il faut le lui remettre sans passer par un intermédiaire et qu’il faut que ce soit lui (elle) en personne qui la reçoive.
Quelle est donc la bonne orthographe ?
« En main propre » ou « en mains propres » sont toutes deux des expressions correctes. Le pluriel semble pourtant convenir à certaines situations, car la bienséance veut que l’on tende un objet à quelqu’un, dans l’intention de le lui remettre, avec deux mains. Celui (celle) qui reçoit le fait aussi avec ses deux mains. Il est quelque peu irrévérencieux de ne saisir que d’une seule main quelque chose qu’on vous tend avec respect.
Veillez à apporter cette missive en main propre au destinataire inscrit sur l’enveloppe, s’il vous plaît.
Ce colis est d’une extrême confidentialité et doit être remis au responsable en mains propres.
Comptez sur moi pour lui remettre cette lettre en main propre.
Il m’a été impossible de lui remettre le document en mains propres, alors je vous le rapporte.
Cet envoi nécessite la réception en mains propres par le destinataire.
Faute de pouvoir lui livrer sa commande en main propre, j’ai prié le concierge de mettre le colis en consigne.
En parcourant ces exemples, il n’est nulle part mentionnée que ce sont des mains lavées ou nettoyées qui doivent recevoir la chose en question. Il faut prendre l’adjectif propre dans le sens que les expressions suivantes suggèrent :
Il a quitté l’association de son propre chef. [Comprendre ici que le membre en question a décidé de lui-même de ne plus faire partie de l’association].
C’est sa propre femme qui l’a tué. [Surtout ne pas comprendre que la femme s’est bien nettoyée avant de commettre le crime. Sa propre femme signifie sa femme à lui et pas celle d’un autre ni une femme quelconque].
Il est descendu dans la fosse de sa propre initiative. [Cela veut dire que personne ne l’y a poussé. Personne ne l’a forcé à prendre cette décision. Il y est allé de son plein gré.
Il est donc évident que le contraire de propre ne peut être ici ni sale ni malpropre. Si ces adjectifs étaient employés dans les exemples précédents pour signifier le contraire, les phrases auraient un sens incongru.
D’un autre côté, les locutions avec le mot « main » sont plutôt faciles à comprendre, car la métaphore suggérée est très simple et évidente. Nous le constatons dans les exemples suivants :
C’est une voiture de seconde main, elle a déjà beaucoup roulé.
Votre trésor est entre de bonnes mains, vous n’avez pas à vous en faire.
Il a pris l’affaire en main.
Le voleur a été pris la main dans le sac.
Vous souhaitez encore en apprendre en français, n’hésitez pas à consulter nos autres articles.