« Bizarre » est assurément un mot étrange dont l’origine remonte à loin. Il nous vient de l’italien bizarro qui veut dire coléreux ou extravagant.En français on fait souvent des fautes en s’essayant diverses formules pour écrire le mot. La seule vraie orthographe est « bizarre » et le mot veut dire étrange, pas commun ou hors des normes admises. Toute autre alternative ne peut qu’être une faute d’orthographe.

Le mot « bizarre » décrit quelque chose qui surprend par son étrangeté, quelque chose d’insolite. Les exemples suivants, utilisant ses synonymes, permettent de cerner la définition de ce mot.

Le déroulement des évènements de cette soirée est plutôt abracadabrant.

J’ai vraiment une vie bizarre en ce moment.

Le dénouement de cette crise est pour le moins curieux.

C’est simplement étonnant que la partie adverse ait accepté nos conditions.

L’avis de cette dame est très bizarre.

Comment un homme d’une si mauvaise réputation a-t-il pu devenir le doyen des sages de la ville, c’est extraordinaire.

Elle a résolu cette affaire de façon plutôt singulière.

Un voleur pris en flagrant délit bénéficie d’un non-lieu ? C’est surprenant !

Pour bien comprendre le sens de « bizarre », il nous faut prendre ses contraires qui sont « normal » ou « simple ».

Quand emploie-t-on « bizarre » ?

Cet adjectif sert à décrire tout ce qui sort de l’ordinaire, mais de façon accentuée. Un animal qui parle est assurément bizarre. Le mot sert à décrire, par exemple, une remarque incongrue qui ne devrait pas avoir sa place dans une discussion ou que la bienséance ne devrait pas permettre. Quand quelque chose dépasse l’entendement, on emploie le mot « bizarre ».

Elle a une façon bizarre de s’habiller.

Cette recette utilise des modes de cuisson bizarres.

Ce pain a un goût bizarre.

Parfois, c’est tout simplement le conformisme qui pousse à penser qu’une chose, une action ou un comportement est bizarre.

Cette femme a des goûts bizarres. [Elle ne se maquille pas, ne s’habille pas, ne décore pas sa maison comme la plupart de femmes le font].

Le conférencier a un accent bizarre. [L’auditoire est habitué à une élocution et une façon de parler que le conférencier ne présente pas].

Sa façon de danser est bizarre. [Le danseur n’évolue pas sur la piste comme le font les autres, ses pas sont différents et se mouvements atypiques].

Les différents sens de « bizarre »

Le mot « bizarre » décrit, selon le dictionnaire Larousse, tout ce « qui est difficile à comprendre en raison de son étrangeté ».

Je lui parle de la nécessité de comprendre les autres même si on est persuadé qu’on est dans son droit, il me trouve bizarre.

Il décrit aussi une situation qui sort de l’ordinaire et qui indispose. Cela se reflète alors dans le comportement que l’on a.

Je me sens tout bizarre. [Je ne suis pas à mon aise ou bien quelque chose me tracasse].

Il définit également une situation qui s’écarte de l’ordre habituel des choses. Lorsque quelque chose ne cadre pas avec l’atmosphère générale.

La dame est arrivée avec une coiffure bizarre surmontée de plumes écarlates qui étaient censées faire ressortir l’originalité de la toilette.

Le besoin d’accentuer encore plus le sens de « bizarre »

L’ancien français employait déjà le terme « bigearre » pour décrire quelque chose d’étrange. Il semble qu’avec le temps, la prononciation ait évolué. Aujourd’hui, quand on parle d’une tenue bigarrée, on veut décrire une toilette très diverse en termes de couleurs. Cela attire les yeux du fait des teintes variées.

Quand on veut bien insister sur le fait qu’une chose est vraiment étrange et qu’en plus d’être insolite, elle marque l’esprit par un côté un peu drôle, on emploie le mot « bizarroïde ».

Une languette bizarroïde pendouille sur le côté de la vieille machine.

Un liquide visqueux aux couleurs bizarroïdes s’écoule du conduit d’aération.

Pour terminer avec le mot « bizarre », il faut reconnaître que ce qui nous paraît bizarre aujourd’hui ne le sera sûrement pas dans les générations à venir. Ce qui est bizarre pour une culture peut ne pas l’être pour une autre. C’est une limite du subjectif à ne pas oublier.

Exercice d’orthographe