Les 10 règles de base de l’orthographe française

Accueil / Grammaire française / Les 10 règles de base de l’orthographe française

Les 10 règles de base de l’orthographe française

Le français est souvent vu comme une langue complexe, mais riche. À l’oral comme à l’écrit, la langue a ses multiples spécificités. Que l’on soit natif ou non, l’apprentissage du français doit passer par les bases et il faut le dire, elles sont assez nombreuses. Nous aborderons dans cet article les règles indispensables pour parler et écrire en bon français.

Les accords

Les accords, voilà une règle bien spécifique au français. Verbes, déterminants, adjectifs… de nombreux éléments constituant la langue s’accordent.

Verbes

S’il est une base qu’il faut maîtriser en français, c’est bien l’accord des verbes. Une phrase est généralement constituée d’un sujet, d’un verbe et d’un complément. La règle veut que le verbe s’accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet. Il est donc important d’identifier le sujet qui peut être un nom propre, un nom commun, un pronom… Pour ce faire, il suffit de demander qui fait l’action.

Ainsi, si le sujet est au masculin pluriel, le verbe sera au masculin pluriel. Si le sujet est au féminin singulier, le verbe s’accordera de la même manière. Cette règle s’applique aussi bien pour les phrases affirmatives, interrogatives ou négatives. La conjugaison des verbes est un autre volet de l’apprentissage du français à maîtriser.

Exemples :

Il dort comme un bébé.

Les filles chantent dans une chorale.

Luc et moi sortons dîner ce soir.

Le participe passé

Toujours dans le volet accord des verbes, il y a celui du participe passé. C’est l’une des innombrables difficultés de la langue française. En général, l’accord du participe passé est simple.

Avec l’auxiliaire « être », il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

Avec l’auxiliaire « avoir », il n’y a pas accord.

Exemples :

Julie est arrivée par le train de 10 heures.

Nous avons rattrapé notre retard.

Cependant, il est des cas où l’accord n’est pas automatique avec l’auxiliaire « être ». C’est le cas avec certains verbes pronominaux : si le pronom réfléchi « se » est un COD, alors l’accord ne se fait pas.

Exemples :

Elles se sont lavées avant de manger.

Le sujet (elles) réalise l’action (se laver) sur lui-même = accord

Elles se sont lavé les mains avant de manger.

Se laver quoi ? Les mains = COD, donc pas d’accord.

Il en est de même pour l’auxiliaire « avoir » où il arrive que le participe passé s’accorde. C’est le cas lorsqu’un COD est placé devant le participe passé.

Exemples :

Les fleurs que j’ai cueillies sont magnifiques.

J’ai cueilli quoi ? Des fleurs = COD placé devant le verbe = accord

Il nous a quittés à l’âge de 71 ans.

Il a quitté qui ? Nous = COD = accord

Mon père nous a téléphoné ce matin.

Mon père a téléphoné à qui ? À nous = COI = pas d’accord

Adjectifs

Comme le verbe, l’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le sujet qu’il qualifie. Il suffit de trouver le nom auquel il se rapporte.

Exemples :

Une pluie torrentielle

Des chiens méchants

Des femmes fortes

L’accord des adjectifs ne pose donc pas problème. Sauf lorsqu’il s’agit d’adjectif de couleur (noir, blanc, vert…). En règle générale, les adjectifs de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le sujet qu’il qualifie. Toutefois, quand la couleur est tirée d’un nom commun (kaki, crème, marron…), l’adjectif reste invariable.

Exemples :

Des souris grises

Une feuille verte

Des collants marron

Des eaux turquoise

Les accents

Les accents sont des éléments très importants en français. Ils déterminent la prononciation des mots. Dans la langue de Molière, il existe trois types d’accents :

l’accent grave qui peut se placer sur le « e », le « a » ou le « u » (è, à, ù)

l’accent aigu qui se place uniquement sur le « e » (é)

l’accent circonflexe qui se place sur toutes les voyelles, sauf le « y » (â, ê, î, ô, û)

les accents

L’accent aigu

On utilise l’accent aigu lorsque le mot commence ou se termine par la lettre « e » ou lorsqu’elle est placée entre deux consonnes.

Exemples : étirer, éloge, ébloui, été, débouché, vétéran, précédant…

L’accent grave

L’accent grave s’utilise pour les lettres « a », « e » et « u ». Pour la lettre « e », l’accent grave est sollicité lorsqu’un mot au singulier se termine par « s ».

Exemples :

congrès, après, exprès…

Pour la lettre « a », l’accent grave sert à différencier le verbe avoir à la troisième personne du singulier « a » et la préposition « à ». De même, sur la lettre « u », il permet de faire la différence entre la conjonction « ou » et l’adverbe « où ».

L’accent circonflexe

Il n’y a à ce jour aucune règle quant à l’utilisation de l’accent circonflexe. Il est surtout utile pour différencier des mots (notre/nôtre, du/dû) ou encore des temps de conjugaison, habituellement le présent et le passé simple.

Le tréma

Le tréma est caractérisé par deux points qui se suivent placés sur les voyelles « e », « i » ou « u ». Cet accent est utile pour signifier le fait que deux voyelles qui se suivent se prononcent séparément dans un mot.

Exemples :

Maïs se lit [ma-is] et non [mais]

Laïque se lit [la-ique] et non [laique]

Aiguë se lit [ai-gu] et non [aigue]

Leur/leurs

Les homonymes, voilà une autre spécificité de la langue française. « Leur » et « leurs » sont des homonymes très utilisés.

« Leur » sans « s » est considéré comme un pronom personnel, le pluriel de « lui ». Dans ce cas, il devient un COD et invariable. Pour savoir si « leur » sans « s » est la bonne forme, il suffit de le remplacer par « lui », « à eux » ou « à elles ».

Exemple :

Je leur fais part de mes réticences.

Je fais part à eux de mes réticences.

Je lui fais part de mes réticences.

« Leurs » avec « s », quant à lui, est un pronom possessif. Il est le pluriel de « leur ». Il est variable, mais ne s’accorde qu’en nombre, jamais en genre. N’allez donc jamais écrire « leures » ou « leure ». Pour savoir si « leurs » est la forme correcte, il faut le remplacer par un pronom possessif (mes, tes, ses…).

Exemples :

Ce sont leurs enfants.

Avez-vous vu leurs nouvelles chaussures ?

« Leur » sans « s » est aussi un pronom possessif utilisé pour désigner l’appartenance d’une chose à plusieurs sujets.

Exemple :

Marc et Annie ont vendu leur voiture.

Ce sont nos voisins. Leur chat a élu domicile chez nous.

Quelle/qu’elle

« Quelle » et « qu’elle » sont deux homonymes qui  posent très souvent problème. « Quelle » est un adjectif interrogatif ou exclamatif. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qui l’accompagne.

Exemples :

Quelle belle surprise !

À quelle heure comptez-vous revenir ?

Quel déguisement vas-tu porter pour halloween ?

Je me demande quels sont ses plans ?

« Qu’elle » n’est autre que la contraction de « que+elle ». Ici, « que » peut être une conjonction de subordination ou un pronom relatif. Pour savoir s’il faut écrire « qu’elle », il suffit de le remplacer par « qu’il, que tu, que je… ».

Exemples :

Sais-tu ce qu’elle te veut ?

Qu’elle mente ou qu’elle dise la vérité, je ne veux plus la voir.

Tu as autant de chance qu’elle de décrocher ce poste.

C’est/ces/s’est/ses

« C’est », « ces », « s’est » et « ses » sont des mots que nous confondons très souvent.

« C’est » est la contraction du pronom démonstratif « ce » associé à la troisième personne du singulier du verbe « être ». Il peut être remplacé par « ceci » ou « cela », mais aussi par sa forme au pluriel « ce sont ».

Exemples :

L’homme en rouge, c’est de lui dont je t’ai parlé.

C’est triste que tu partes déjà.

« S’est » est la contraction de « se + être ». Il est utilisé pour les verbes pronominaux. Pour savoir si c’est la forme à utiliser, il suffit de le conjuguer au pluriel (se sont).

Exemples :

Elle s’est enfin décidée à parler.

Ma mère ne s’est doutée de rien.

Quant à « ces » et « ses », ce sont des déterminants. Le premier est un déterminant démonstratif et le second un déterminant possessif. « Ces » est la forme au pluriel de « ce » ou « cet » et « ses » celle de « son ».

Exemples :

Ces animaux m’ont l’air malheureux.

Connais-tu ces gens devant le portail ?

Jean a oublié ses lunettes, il a du mal à voir.

Ses examens se sont bien déroulés.

Le pluriel des noms communs

En général, les noms communs prennent un « s » final lorsqu’ils se mettent au pluriel.

Exemples :

Veste -> vestes

Lampe -> lampes

Voiture -> voitures

Toutefois, il est des cas où au lieu de prendre un « s », ils se terminent en « x » au pluriel. C’est le cas des mots se terminant par « au », « eau » et « eu ».

Exemples :

Chapeau -> chapeaux

Bateau -> bateaux

Cheveu -> cheveux

Lorsque les noms se terminent par « ail », leur pluriel devient « ails ». Dans des cas exceptionnels, ils deviennent « aux ».

Exemples :

Portail -> portails

Épouvantail -> épouvantails

Travail -> travaux

Corail -> coraux

Pour les noms communs se terminant par « al », ils prennent « aux » au pluriel.

Exemples :

Cheval -> chevaux

Animal -> animaux

Végétal -> végétaux

Enfin, pour les mots en « ou », ils prennent un « s » final, sauf exception où ils se terminent par « x ».

Exemples :

Clou -> clous

Trou -> trous

Voyou -> voyous

Bijou -> bijoux

Hibou -> hiboux

Quand ou quant

Pour bien écrire en français, il faut aussi faire la différence entre « quand » et « quant ».

« Quand » avec un « d » à la fin est une conjonction qui signifie « lorsque » ou « au moment ». Dans une phrase interrogative, « quand » est un adverbe destiné à poser une question sur la durée.

Exemples :

Quand vas-tu arrêter de te plaindre ?

Quand Hélène sera rentrée, dis-lui de monter.

Quand je serai grand, je voudrais être pilote.

On utilise « quant » lorsqu’on veut dire « en ce qui concerne ». Il est habituellement suivi de « à » ou « aux ».

Le directeur, quant à lui, ne semble pas favorable à cette décision.

Quant à la réforme du Code du travail, le gouvernement ne semble pas avancer.

Tout/tous/toute/toutes

« Tout », « tous », « toute » et « toutes » sont des orthographes correctes. « Tous » est la forme au masculin pluriel de « tout », tandis que « toute » est son féminin singulier et « toutes », son féminin pluriel.

Quand « tout » est placé devant un nom », il est considéré comme un déterminant. Il s’accorde alors en genre et en nombre avec le nom.

Exemples :

Tout le monde est d’accord.

Tous les élèves sont présents.

Toutes les femmes sont belles.

Quand il est placé devant un verbe, « tout » est un pronom et varie selon le sujet.

Exemples :

Tout est bien qui finit bien, n’est-ce pas ?

Tous sont arrivés sains et saufs, Dieu merci !

Enfin, devant un adjectif qualificatif, « tout » devient un adverbe, mais peut être variable. Néanmoins, il est à préciser que devant un adjectif commençant par une voyelle et un adjectif masculin, il reste invariable.

Exemples :

Elles sont tout ouïes.

Ils sont tout émus.

Les filles sont toutes déboussolées.

Ou/où

« Ou » et « où » sont la preuve que l’accent est un élément important en français. « Ou » sans accent est utilisé pour présenter une alternative, un choix.

Exemples :

Préfères-tu une glace ou un milk-shake ?

Patrick hésite entre partir à la montagne ou à la mer.

Si tu veux montrer de quoi tu es capable, c’est maintenant ou jamais.

« Où » avec accent permet d’indiquer un endroit. Dans une phrase interrogative, il sert à demander la précision sur un lieu.

Exemples :

Où ai-je rangé ma paire de ciseaux ?

La maison jaune en face, c’est celle où j’ai grandi.

Notre ou nôtre

« Notre » et « nôtre » sont deux homophones qui ont presque le même sens. « Notre » sans accent circonflexe est un adjectif possessif qui se place devant un nom masculin singulier ou féminin singulier.

Exemples :

Je vous présente notre nouvelle comptable.

Nous avons acheté notre maison en 2019.

Notre équipe se tient à disposition, n’hésitez pas à nous contacter.

On utilise « notre » sans accent quand on peut le remplacer par « votre », « nos », « ton »…

« Nôtre » avec un accent est un pronom possessif lorsqu’il est précédé des articles « le » et « la ».

Exemple :

Cette voiture ? C’est la nôtre.

« Nôtre » peut également être utilisé comme un nom, pour désigner une appartenance à un groupe, une famille.

Exemple :

Maintenant que tu es des nôtres, tu n’as plus rien à craindre.

Enfin, il peut être un adjectif.

Exemple :

Si on s’unit tous pour cette bataille, la victoire sera nôtre mes amis !

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à consulter nos autres articles pour progresser en français.

Laisser un commentaire

Notez cet article

Inscrivez-vous ci-dessous pour : 

Être rappelé afin d’en savoir plus sur nos formations et votre éligibilité aux financements.


Les 10 règles de base de l’orthographe française

Accueil / Grammaire française / Les 10 règles de base de l’orthographe française

Les 10 règles de base de l’orthographe française

Le français est souvent vu comme une langue complexe, mais riche. À l’oral comme à l’écrit, la langue a ses multiples spécificités. Que l’on soit natif ou non, l’apprentissage du français doit passer par les bases et il faut le dire, elles sont assez nombreuses. Nous aborderons dans cet article les règles indispensables pour parler et écrire en bon français.

Les accords

Les accords, voilà une règle bien spécifique au français. Verbes, déterminants, adjectifs… de nombreux éléments constituant la langue s’accordent.

Verbes

S’il est une base qu’il faut maîtriser en français, c’est bien l’accord des verbes. Une phrase est généralement constituée d’un sujet, d’un verbe et d’un complément. La règle veut que le verbe s’accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet. Il est donc important d’identifier le sujet qui peut être un nom propre, un nom commun, un pronom… Pour ce faire, il suffit de demander qui fait l’action.

Ainsi, si le sujet est au masculin pluriel, le verbe sera au masculin pluriel. Si le sujet est au féminin singulier, le verbe s’accordera de la même manière. Cette règle s’applique aussi bien pour les phrases affirmatives, interrogatives ou négatives. La conjugaison des verbes est un autre volet de l’apprentissage du français à maîtriser.

Exemples :

Il dort comme un bébé.

Les filles chantent dans une chorale.

Luc et moi sortons dîner ce soir.

Le participe passé

Toujours dans le volet accord des verbes, il y a celui du participe passé. C’est l’une des innombrables difficultés de la langue française. En général, l’accord du participe passé est simple.

Avec l’auxiliaire « être », il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

Avec l’auxiliaire « avoir », il n’y a pas accord.

Exemples :

Julie est arrivée par le train de 10 heures.

Nous avons rattrapé notre retard.

Cependant, il est des cas où l’accord n’est pas automatique avec l’auxiliaire « être ». C’est le cas avec certains verbes pronominaux : si le pronom réfléchi « se » est un COD, alors l’accord ne se fait pas.

Exemples :

Elles se sont lavées avant de manger.

Le sujet (elles) réalise l’action (se laver) sur lui-même = accord

Elles se sont lavé les mains avant de manger.

Se laver quoi ? Les mains = COD, donc pas d’accord.

Il en est de même pour l’auxiliaire « avoir » où il arrive que le participe passé s’accorde. C’est le cas lorsqu’un COD est placé devant le participe passé.

Exemples :

Les fleurs que j’ai cueillies sont magnifiques.

J’ai cueilli quoi ? Des fleurs = COD placé devant le verbe = accord

Il nous a quittés à l’âge de 71 ans.

Il a quitté qui ? Nous = COD = accord

Mon père nous a téléphoné ce matin.

Mon père a téléphoné à qui ? À nous = COI = pas d’accord

Adjectifs

Comme le verbe, l’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le sujet qu’il qualifie. Il suffit de trouver le nom auquel il se rapporte.

Exemples :

Une pluie torrentielle

Des chiens méchants

Des femmes fortes

L’accord des adjectifs ne pose donc pas problème. Sauf lorsqu’il s’agit d’adjectif de couleur (noir, blanc, vert…). En règle générale, les adjectifs de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le sujet qu’il qualifie. Toutefois, quand la couleur est tirée d’un nom commun (kaki, crème, marron…), l’adjectif reste invariable.

Exemples :

Des souris grises

Une feuille verte

Des collants marron

Des eaux turquoise

Les accents

Les accents sont des éléments très importants en français. Ils déterminent la prononciation des mots. Dans la langue de Molière, il existe trois types d’accents :

l’accent grave qui peut se placer sur le « e », le « a » ou le « u » (è, à, ù)

l’accent aigu qui se place uniquement sur le « e » (é)

l’accent circonflexe qui se place sur toutes les voyelles, sauf le « y » (â, ê, î, ô, û)

les accents

L’accent aigu

On utilise l’accent aigu lorsque le mot commence ou se termine par la lettre « e » ou lorsqu’elle est placée entre deux consonnes.

Exemples : étirer, éloge, ébloui, été, débouché, vétéran, précédant…

L’accent grave

L’accent grave s’utilise pour les lettres « a », « e » et « u ». Pour la lettre « e », l’accent grave est sollicité lorsqu’un mot au singulier se termine par « s ».

Exemples :

congrès, après, exprès…

Pour la lettre « a », l’accent grave sert à différencier le verbe avoir à la troisième personne du singulier « a » et la préposition « à ». De même, sur la lettre « u », il permet de faire la différence entre la conjonction « ou » et l’adverbe « où ».

L’accent circonflexe

Il n’y a à ce jour aucune règle quant à l’utilisation de l’accent circonflexe. Il est surtout utile pour différencier des mots (notre/nôtre, du/dû) ou encore des temps de conjugaison, habituellement le présent et le passé simple.

Le tréma

Le tréma est caractérisé par deux points qui se suivent placés sur les voyelles « e », « i » ou « u ». Cet accent est utile pour signifier le fait que deux voyelles qui se suivent se prononcent séparément dans un mot.

Exemples :

Maïs se lit [ma-is] et non [mais]

Laïque se lit [la-ique] et non [laique]

Aiguë se lit [ai-gu] et non [aigue]

Leur/leurs

Les homonymes, voilà une autre spécificité de la langue française. « Leur » et « leurs » sont des homonymes très utilisés.

« Leur » sans « s » est considéré comme un pronom personnel, le pluriel de « lui ». Dans ce cas, il devient un COD et invariable. Pour savoir si « leur » sans « s » est la bonne forme, il suffit de le remplacer par « lui », « à eux » ou « à elles ».

Exemple :

Je leur fais part de mes réticences.

Je fais part à eux de mes réticences.

Je lui fais part de mes réticences.

« Leurs » avec « s », quant à lui, est un pronom possessif. Il est le pluriel de « leur ». Il est variable, mais ne s’accorde qu’en nombre, jamais en genre. N’allez donc jamais écrire « leures » ou « leure ». Pour savoir si « leurs » est la forme correcte, il faut le remplacer par un pronom possessif (mes, tes, ses…).

Exemples :

Ce sont leurs enfants.

Avez-vous vu leurs nouvelles chaussures ?

« Leur » sans « s » est aussi un pronom possessif utilisé pour désigner l’appartenance d’une chose à plusieurs sujets.

Exemple :

Marc et Annie ont vendu leur voiture.

Ce sont nos voisins. Leur chat a élu domicile chez nous.

Quelle/qu’elle

« Quelle » et « qu’elle » sont deux homonymes qui  posent très souvent problème. « Quelle » est un adjectif interrogatif ou exclamatif. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qui l’accompagne.

Exemples :

Quelle belle surprise !

À quelle heure comptez-vous revenir ?

Quel déguisement vas-tu porter pour halloween ?

Je me demande quels sont ses plans ?

« Qu’elle » n’est autre que la contraction de « que+elle ». Ici, « que » peut être une conjonction de subordination ou un pronom relatif. Pour savoir s’il faut écrire « qu’elle », il suffit de le remplacer par « qu’il, que tu, que je… ».

Exemples :

Sais-tu ce qu’elle te veut ?

Qu’elle mente ou qu’elle dise la vérité, je ne veux plus la voir.

Tu as autant de chance qu’elle de décrocher ce poste.

C’est/ces/s’est/ses

« C’est », « ces », « s’est » et « ses » sont des mots que nous confondons très souvent.

« C’est » est la contraction du pronom démonstratif « ce » associé à la troisième personne du singulier du verbe « être ». Il peut être remplacé par « ceci » ou « cela », mais aussi par sa forme au pluriel « ce sont ».

Exemples :

L’homme en rouge, c’est de lui dont je t’ai parlé.

C’est triste que tu partes déjà.

« S’est » est la contraction de « se + être ». Il est utilisé pour les verbes pronominaux. Pour savoir si c’est la forme à utiliser, il suffit de le conjuguer au pluriel (se sont).

Exemples :

Elle s’est enfin décidée à parler.

Ma mère ne s’est doutée de rien.

Quant à « ces » et « ses », ce sont des déterminants. Le premier est un déterminant démonstratif et le second un déterminant possessif. « Ces » est la forme au pluriel de « ce » ou « cet » et « ses » celle de « son ».

Exemples :

Ces animaux m’ont l’air malheureux.

Connais-tu ces gens devant le portail ?

Jean a oublié ses lunettes, il a du mal à voir.

Ses examens se sont bien déroulés.

Le pluriel des noms communs

En général, les noms communs prennent un « s » final lorsqu’ils se mettent au pluriel.

Exemples :

Veste -> vestes

Lampe -> lampes

Voiture -> voitures

Toutefois, il est des cas où au lieu de prendre un « s », ils se terminent en « x » au pluriel. C’est le cas des mots se terminant par « au », « eau » et « eu ».

Exemples :

Chapeau -> chapeaux

Bateau -> bateaux

Cheveu -> cheveux

Lorsque les noms se terminent par « ail », leur pluriel devient « ails ». Dans des cas exceptionnels, ils deviennent « aux ».

Exemples :

Portail -> portails

Épouvantail -> épouvantails

Travail -> travaux

Corail -> coraux

Pour les noms communs se terminant par « al », ils prennent « aux » au pluriel.

Exemples :

Cheval -> chevaux

Animal -> animaux

Végétal -> végétaux

Enfin, pour les mots en « ou », ils prennent un « s » final, sauf exception où ils se terminent par « x ».

Exemples :

Clou -> clous

Trou -> trous

Voyou -> voyous

Bijou -> bijoux

Hibou -> hiboux

Quand ou quant

Pour bien écrire en français, il faut aussi faire la différence entre « quand » et « quant ».

« Quand » avec un « d » à la fin est une conjonction qui signifie « lorsque » ou « au moment ». Dans une phrase interrogative, « quand » est un adverbe destiné à poser une question sur la durée.

Exemples :

Quand vas-tu arrêter de te plaindre ?

Quand Hélène sera rentrée, dis-lui de monter.

Quand je serai grand, je voudrais être pilote.

On utilise « quant » lorsqu’on veut dire « en ce qui concerne ». Il est habituellement suivi de « à » ou « aux ».

Le directeur, quant à lui, ne semble pas favorable à cette décision.

Quant à la réforme du Code du travail, le gouvernement ne semble pas avancer.

Tout/tous/toute/toutes

« Tout », « tous », « toute » et « toutes » sont des orthographes correctes. « Tous » est la forme au masculin pluriel de « tout », tandis que « toute » est son féminin singulier et « toutes », son féminin pluriel.

Quand « tout » est placé devant un nom », il est considéré comme un déterminant. Il s’accorde alors en genre et en nombre avec le nom.

Exemples :

Tout le monde est d’accord.

Tous les élèves sont présents.

Toutes les femmes sont belles.

Quand il est placé devant un verbe, « tout » est un pronom et varie selon le sujet.

Exemples :

Tout est bien qui finit bien, n’est-ce pas ?

Tous sont arrivés sains et saufs, Dieu merci !

Enfin, devant un adjectif qualificatif, « tout » devient un adverbe, mais peut être variable. Néanmoins, il est à préciser que devant un adjectif commençant par une voyelle et un adjectif masculin, il reste invariable.

Exemples :

Elles sont tout ouïes.

Ils sont tout émus.

Les filles sont toutes déboussolées.

Ou/où

« Ou » et « où » sont la preuve que l’accent est un élément important en français. « Ou » sans accent est utilisé pour présenter une alternative, un choix.

Exemples :

Préfères-tu une glace ou un milk-shake ?

Patrick hésite entre partir à la montagne ou à la mer.

Si tu veux montrer de quoi tu es capable, c’est maintenant ou jamais.

« Où » avec accent permet d’indiquer un endroit. Dans une phrase interrogative, il sert à demander la précision sur un lieu.

Exemples :

Où ai-je rangé ma paire de ciseaux ?

La maison jaune en face, c’est celle où j’ai grandi.

Notre ou nôtre

« Notre » et « nôtre » sont deux homophones qui ont presque le même sens. « Notre » sans accent circonflexe est un adjectif possessif qui se place devant un nom masculin singulier ou féminin singulier.

Exemples :

Je vous présente notre nouvelle comptable.

Nous avons acheté notre maison en 2019.

Notre équipe se tient à disposition, n’hésitez pas à nous contacter.

On utilise « notre » sans accent quand on peut le remplacer par « votre », « nos », « ton »…

« Nôtre » avec un accent est un pronom possessif lorsqu’il est précédé des articles « le » et « la ».

Exemple :

Cette voiture ? C’est la nôtre.

« Nôtre » peut également être utilisé comme un nom, pour désigner une appartenance à un groupe, une famille.

Exemple :

Maintenant que tu es des nôtres, tu n’as plus rien à craindre.

Enfin, il peut être un adjectif.

Exemple :

Si on s’unit tous pour cette bataille, la victoire sera nôtre mes amis !

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à consulter nos autres articles pour progresser en français.

Laisser un commentaire