L’éducation que nous avons reçue nous intime à chaque fois de nous tenir éloignés de tout ce qui peut causer du tracas et de l’énervement dans nos relations avec les autres. Il est pourtant des situations où tolérer un affront est tout simplement impossible. Quand le ton monte, le commun des mortels commence à perdre le contrôle des mots qu’il profère.

Si une telle situation devait vous arriver, il serait de bon ton de ne pas se laisser entraîner dans la bassesse des invectives stériles et inutiles. Un mot bien placé peut remettre celui qui vous cherche noise à sa place et ne plus en bouger.

L’astuce est de lui asséner une insulte qui n’appartient pas à son registre et qui peut le déstabiliser. En accusant le coup, il peut être amené à chercher à comprendre le terme que vous venez d’employer. Comme votre vocabulaire risque à coup sûr d’être hors de la portée de son entendement, il est à espérer qu’il marque une pause qui peut mettre fin à l’altercation.

Ainsi, tant qu’à se rabaisser et s’échanger des injures, autant le faire avec classe pour bien signifier que vous et votre vis-à-vis n’êtes pas du même niveau et que la dispute ne devrait même pas avoir lieu.

Le jugement porté à quelqu’un

Un « cacochyme » est un freluquet.  Sa constitution est tellement fragile qu’il subit les quolibets des autres. L’ « ambisenestre », quant à lui, est désespérément maladroit. Éloignez les choses fragiles de sa portée…

Il arrive que parmi vos collègues, vous ayez un « micomyxieux », peut-être qu’en faisant la recherche sur la signification de ce mot dont vous l’avez affublé, il comprendra que cela vient du grec myxo qui veut dire « morve »…

Les insultes de moindre agressivité

Quelqu’un de votre entourage peut être un « fripon ». Cette insulte n’est pas vraiment méchante, car on a l’habitude de l’employer contre un enfant espiègle et malin. Cela peut quand même être un clin d’œil adressé aux autres pour les mettre en garde contre la main de ce fripon qui a tendance à traîner un peu partout.

Vous connaissez sans doute dans votre entourage un « olibrius ». C’est un personnage au comportement bizarre et excentrique. Il a la mauvaise tendance à se faire remarquer, mais il est stupide.

Si votre ami ou votre collègue ne prend pas de gant pour faire le détail au restaurant, vous pourriez le rappeler à l’ordre en lui disant qu’il ne devrait pas jouer le « Fesse-mathieu ». En effet, de là à prêter de l’argent aux collègues moyennant intérêt, il n’a plus qu’un pas à faire.

Quand vous traitez quelqu’un de « cuistre », c’est que son caractère pédant vous tape sur les nerfs. Cette personne, se croyant le centre du monde, a son mot à dire sur tout et ne se gêne pas pour signifier aux autres qu’ils sont des ignares qui doivent beaucoup à sa vaste connaissance.

Sensiblement de la même catégorie, le « faraud » est celui qui s’affiche comme le Don Juan de service. Il ne se lasse pas de parler de ses conquêtes. Choisie avec soin, sa tenue est censée faire perdre la tête à la gente féminine. Il est sans conteste un coureur de jupons, mais il a l’indélicatesse de raconter partout ses exploits.

Le « gougnafier » est celui qui se comporte mal et ne sait pas comment se conduire devant ces dames. C’est à proprement parler un rustre. Le plus énervant c’est que c’est un bon à rien et il n’y rien à attendre de lui que de faire main basse sur le buffet.

Le « nodocéphale » est cette personne apathique dont vous devez supporter la présence. Il n’a aucune énergie. C’est tout simplement un minable qui vous gâche votre journée.

Le « butor » ou la « butorde » est une personne plutôt grossière et maladroite de surcroît.

Vidéo explicative

Voici une vidéo explicative des anciennes insultes. Cette vidéo a été réalisée par Topito.

Les insultes moins voilées

Il peut vous arriver de côtoyer un « bélître ». C’est un personnage peu recommandable à cause de sa félonie. Il a tendance à tremper dans des affaires louches.

Le « forban » est quelqu’un que vous avez intérêt à éviter. S’il vous venait à l’esprit de traiter quelqu’un de forban, c’est que c’est quelqu’un de malhonnête et sans scrupule.

Traiter quelqu’un d’ « orchidoclaste », c’est lui dire qu’il vous casse les testicules et qu’il est un véritable rasoir pour l’assistance. Vous allez donc droit au but, mais avec d’autres mots que ceux quotidiennement entendus.

Le « Pisse-Froid » est ce personnage que vous traînez comme un boulet. Pour cette personne, la vie n’est faite que de souffrance et d’ennui. Il ne se lasse pas de vous convaincre que quoi que vous fassiez, le cours de la vie est tel que vos efforts seront vains et sans effet.

Le « ribaud » est un personnage débauché qui ne cache pas sa vie de luxure et ses penchants pour les activités immorales. Évitez-le pour ne pas avoir à vous expliquer si on vous dit « dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es ».

Fuyez le « foutriquet » comme la peste, car sous son apparence chétive, ce personnage a le don d’être un gâte-sauce. La fête risque de pâtir de sa présence.

Les insultes crues

Une « gaupe » est une femme de petite vertu qui a assurément mauvaise réputation. Le synonyme que l’on peut également employer est « coureuse de rempart ». Ce ne sont pas ses talents d’athlète que l’on met ainsi en exergue, mais plutôt ses trop nombreux partenaires.

Toujours dans la même rubrique, la « puterelle » est cette personne qui verse trop jeune dans la délinquance pour se prostituer. Plus âgée, la « gourgandine » a, elle aussi, des mœurs légères.

Traiter quelqu’un de « chiabrena », c’est lui dire qu’il est une crotte de crotte. On mesure ainsi le peu d’estime que vous donnez au personnage.

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