D’emblée, nous pouvons répondre à la question du titre que les deux formes sont correctes. « Je ferai » est le futur simple du verbe faire tandis que « je ferais » en est le conditionnel présent.

Comme les deux mots se prononcent de la même façon, leur orthographe est souvent écorchée et ne concorde pas avec le sens général de la phrase.

Je te ferai une glace si tu viens à la maison ce midi.

Je ne ferais pas ça si j’étais à ta place.

Si vous pouvez rester tranquille un instant, je vous ferai une grosse surprise.

Je ferais moins de chutes si vous m’aidiez à porter ce lourd fardeau.

Ces quatre exemples nous donnent déjà un indice pour écrire sans faute « je ferai » ou « je ferais » en nous indiquant la concordance des temps. On peut alors schématiser par la formule suivante :

Si + présent => futur (je ferai)

Si + imparfait => conditionnel présent (je ferais)

Le futur simple pour indiquer une certitude

« Je ferai » est la marque du futur et indique que l’action sera faite dans un avenir plus ou moins proche.

Exemples :

Je ferai de toi la reine de mon logis.

Aussi, je ne vous ferai aucune concession, car je suis dans mon plein droit.

Je le ferai dès que je serai au bureau.

Avec l’emploi du futur simple, l’action ne souffre donc pas d’hésitation. L’action se réalisera dans l’avenir avec une pointe de promesse à tenir.

Exemples :

La semaine prochaine, je ferai le voyage pour rendre visite à mes grands-parents.

Après cela, le mois prochain, je ferai le bilan de nos activités.

L’action n’est pas encore arrivée, mais elle aura certainement lieu dans l’avenir.

L’emploi de « je ferais »

À la différence du futur simple, le conditionnel indique que le locuteur veut voir ou espère qu’une chose se produise. De fait, « je ferais » est du domaine de l’hypothétique. L’action est conditionnée par la survenance d’un événement ou l’existence d’une chose. « Je ferais » suggère que je serais capable de faire et je veux le faire, mais je ne le fais pas encore au moment où j’émets l’idée.

Je ferais bien de changer de chaîne pour ne pas rater le match.

D’abord, je ferais plus si j’en avais les moyens.

La méga fête que je ferais si je gagnais la cagnotte !

L’astuce à retenir est de voir si le verbe introduit par « si » est à l’imparfait, il n’y aura nul doute que « je ferais » se termine par « s. »

Je me ferais cruellement tancer si j’osais lever le petit doigt.

Finalement, que ferais-je si jamais ce malheur m’arrivait ?

Je ferais une exception si vous pouviez prouver la véracité de vos dires.

Aidez-vous avec ce petit test pour ne plus faire la faute :