Tout d’abord, on peut affirmer qu’il faut une gymnastique verbale difficile à soutenir pour réussir à faire admettre que « faire parti » peut avoir un sens. Seul le langage de tous les jours fortement teinté de tournures argotiques peut donner une certaine signification à cette locution.

Exemple :

Moi, je trouve que cette association de bénévoles fait plutôt parti.

Il nous faut donc comprendre que cette association de bénévole affiche des visées politiques qui lui font alors ressembler à un parti.

Les puristes de la langue française affirmeront sans ambages que l’expression est incorrecte alors ne devrait pas exister.

Faire partie, c’est être un élément de quelque chose

« Partie » ici n’a rien à voir avec le verbe partir. C’est un nom qui signifie : une portion de quelque chose, un morceau ou alors une certaine quantité de quelque chose. « Faire partie » veut de ce fait simplement dire « être une partie » de quelque chose.

Exemples :

Cet extrait fait partie de la série qui a captivé les téléspectateurs pendant des mois.

Ces guitaristes hors pair font partie du groupe de jazz du lycée.

Cette pièce fait partie de l’ensemble qui produit l’électricité de la maison.

Que le sujet soit au singulier, au pluriel, féminin ou masculin, le mot « partie » ne change pas et garde toujours le « e » final. C’est une faute d’écrire « ces guitaristes font parties » ou d’écrire « cet extrait fait parti ».

En d’autres termes, on écrira « cet extrait est une portion de la série » ou encore « ces guitaristes appartiennent au groupe de jazz » ou pour terminer, « cette pièce est un élément de l’ensemble électrique ».

Ainsi donc, en respectant l’orthographe de l’expression « faire partie », on signifie que le sujet décrit est un élément constitutif d’un ensemble ou que c’est un membre d’une équipe, d’une association, etc.

Autres locutions employant les mots « partie »

Le mot « partie » peut toujours être compris dans le sens d’une portion d’un tout ou d’un morceau d’un ensemble, mais l’idée diffère de l’expression « faire partie » de quelque chose.

Exemple :

Les militants ont pris à partie le journaliste qui a écrit un article mensonger sur leur compte.

La phrase veut dire que les militants s’en prennent au journaliste, car ils le rendent responsable de quelque chose. Ils s’attaquent ainsi verbalement à celui qui leur a fait du tort. Cette locution vient du milieu juridique où il signifie intenter une action en justice contre quelqu’un.

Les différentes significations du mot « parti »

Dans une situation de mariage, une personne dont l’apparente richesse rend attrayante est considérée comme un bon parti.

Exemple :

Ce jeune homme est un bon parti.

Quand quelqu’un dit qu’il veut tirer parti de quelque chose, c’est qu’il veut en profiter.

Exemple :

L’enseignant veut tirer parti de la présence des formateurs pour affiner ses compétences.

Quand quelqu’un prend parti pour quelqu’un d’autre, c’est qu’il lui voue sa sympathie et sa protection. Il y a ici une idée de position à prendre pour exprimer une opinion.

Exemples :

Ainsi, il prend parti pour le souffre-douleur du groupe.

Il prend le parti de ne rien dire pour ne pas envenimer davantage la situation.

Le premier exemple traduit une situation où le souffre-douleur s’est trouvé un allié qui ne le traitera pas comme les autres.

Dans le second exemple, le mot « parti » est précédé de l’article LE, ce qui nuance le sens de la locution. Il faut comprendre qu’« il prend la décision » de faire ou de ne pas faire quelque chose.

Enfin, ne confondez plus alors « partie » et « parti » utilisés dans des locutions qui ont chacune leur signification propre.

Vérifiez votre compréhension de ces nuances en cochant les boutons qui conviennent :